Grossesse : mon premier trimestre

32 ans et des brouettes, me voila en passe de devenir à mon tour maman. Cette mission je l’attendais même si au fond on est jamais vraiment préparé. Ma vie va t’elle changer de A à Z ? Ma façon de voir les choses aussi ? Et ma vie de couple ? Et comment jongler avec ma nouvelle vie professionnelle ?

Autant de questions dans lesquelles je me noie pour le moment. Peut-être tout simplement parce qu’il n’est pas encore temps d’y répondre mais plutôt de faire en sorte que ces 9 mois de grossesse se passent sans encombre pour Mini-nous. Car pour moi, vous allez le voir, ce n’est pas tout rose…

La vérité sur les premiers mois de grossesse

Passé le choc / la surprise / la joie / l’excitation de la lecture de ses 2 petites barres sur un bout de plastique, j’ai cru naïvement que ce qui allait changer était seulement mon ventre.
Hum hum…
Je ne me suis jamais sentie aussi impuissante, vidée de toute énergie, nauséeuse de toute ma vie (sans exagération). Se savoir en bonne santé mais sentir son corps faible, en proie à des changements internes inconnus mais pourtant magiques, est frustrant voir parfois culpabilisant. Être enceinte ce n’est pas une maladie pourtant ? On pourrait croire que si !

Quelques jours ou semaines après la confirmation que j’étais enceinte (j’ai perdu un peu le fils) j’ai commencé à avoir des nausées dès le réveil. Le pied même pas encore posé par terre. Parfois cela durait la matinée parfois la journée. Et reprenait toujours le soir. Je me sentais barbouillée sans cesse, je ne savais pas quoi manger pour me faire du bien ou plaisir. Ni comment m’installer.
Dans ces moments-là je pensais à toutes ces femmes qui, les 3 premiers mois, travaillent et taisent ce secret. J’étais bien contente d’être chez moi pendant cette période. Je n’aurais pas pu supporter le métro et d’être assise à un bureau toute la journée. Niveau efficacité professionnelle : zéro à coup sûr !

Pour que mon chéri comprenne un peu ce que je ressentais (car oui pendant que toi tu galères avec toutes ces sensations nouvelles et plus que désagréables lui ne subit rien, ne voit rien, ne comprend rien ?), je lui disais de s’imaginer en lendemain de cuite. Le ventre un peu détraqué, des envies de vomir sans forcément passer à l’acte, l’impression de errer dans l’appartement cherchant une position confortable. Sauf que après une bonne nuit de sommeil cet état passe. Enceinte, non. Le lendemain c’était rebelote. J’étais donc en lendemain de cuite pendant 3 mois. Sacrée soirée !

Et la phrase qui me revenait sans cesse : « Mais comment les femmes font pour en faire un 2e après tout cela?

La fatigue a aussi fait son apparition m’obligeant à faire une sieste après le déjeuner. Et en parlant de déjeuner, je me suis sentie avoir faim dès 12h pétante puis le soir dès 18h30. Je grignotais aussi vers 16h, plus pour calmer les nausées que réelle envie de manger. Et puis cuisiner était devenu un calvaire. J’insistais pour que mon chéri me prépare mes repas le soir car la vue de la nourriture dans le frigo et toutes ces odeurs qui se mélangeaient était intenable pour moi
J’ai alors compris que mon odorat c’était développé et pas qu’un peu. Cela m’a toujours paru abstrait. « Enceinte on est plus sensible aux odeurs ». Sensible est un mot bien trop faible pour moi. JB qui se parfume dans la salle de bain ? Une crotte de chat dans la litière ? Ouvrir la poubelle pour y jeter un déchet ? La vapeur de sa clope électronique ? Tout me dégoûtait, me répugnait ! Je pense qu’à la place de mon chéri je me serais dit « mais quelle comédienne! ». Et j’aurais préféré en être une.

Mon goût à lui aussi changé. La bouche tout le temps pâteuse, penser à tel ou tel aliment ou boisson me dégoûtait parfois. Du jour au lendemain impossible de boire mon café le matin. J’ai eu envie de fraîcheur, de fruits, de yaourts, de compote, de salade…

Petits recap des festivités

  • Nausées
  • Vomissements
  • Dégoûts (aliments et odeurs)
  • Fatigue intense et chute de tension
  • Saignements (nez)
  • Poitrine douloureuse
  • Mini masque de grossesse (des petites tâches rouges autour des yeux sur les paupières)
  • Sautes d’humeurs et hypersensibilité (comprendre crises de larmes…)

Et maintenant ?

Aujourd’hui je suis à 21SA, mon 1er trimestre est bien derrière moi mais la délivrance tant promis après les durs 3 premiers mois c’est toutefois fait attendre. J’ai dû patienter jusqu’au 4e mois pour me sentir enfin bien. Je dois encore soigner une tendinite qui me lance dans la cuisse gauche jusque dans la fesse, je me couche un peu plus tard qu’avant et arrive à dîner à une heure plus correcte et lorsque je me sens barbouillée je grignote une petite poignée d’amandes !

Et vous, comment s’est passé ce 1er trimestre ?

2 réflexions au sujet de “Grossesse : mon premier trimestre”

  1. Salut, super cet article qui me fait me sentir moins seule (20Sa) ! Je viens de le lire à mon copain qui ne comprenait pas trop le coup des odeurs (la cigarette électronique… l’enfer). Bonne continuation et vivement la suite, la gueule de bois semble passée de mon côté, pourvu que ça dure !

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  2. Ahah, je suis en plein dans cette période; j’entame le 2eme mois (tout début).
    Mais je me retrouve complètement dans ton article et c’est bon de se sentir moins seule !!
    Les odeurs, c’est horrible, ça donne la nausée X10 (le parfum de mon homme, que j’adore d’habitude, est devenu très compliqué pour moi. Les seins… J’ai l’impression qu’il y a des plombs dans chaque sein… La fatigue; je n’ai envie de rien faire, de manger tout le temps pour faire passer la nausée et le goût est totalement différent… J’ai a peu près les mêmes symptômes que toi!!
    Vivement que les 3 mois passent…
    Des bisous (et merci pour ce bel article déculpabilisant)

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