Routine sieste et rituel du coucher : ce que nous avons mis en place pour le sommeil de Charlie

C’est depuis la série Babies sur Netflix que j’ai compris l’importance de la sieste pour un bébé. Je vous conseille de regarder l’épisode sur le sommeil si ce n’est pas déjà fait. Pour résumer en une phrase, on y apprend et comprend que c’est lors des siestes que nos enfants enregistrent ce qu’ils apprennent durant leur temps d’éveil. Que ce soit comment attraper un jouet ou bien suivre du regard ce qui se passe autour d’eux pour les tous petits. C’est donc important pour leur développement cérébral, peu importe leur âge !

Prendre soin de son sommeil : quand ça a fait tilt

Avant cet épisode, avant cette prise de conscience et surtout d’en éprouver le besoin, nous n’avions jamais instauré de sieste. Je pensais que si mon bébé était fatigué, il dormirait de lui-même.

C’est faux.

Charlie râlait beaucoup, était énervée, alors pour l’apaiser je la mettais en écharpe. Collée à moi elle se calmait et s’endormait pendant des heures. Je pensais donc avoir trouvé la solution.
Après avoir vu cet épisode je me suis dit que tous les jours elle dormirait donc en écharpe pour faire sa sieste. 

Mon erreur ? Attendre que mon bébé soit énervé pour le mettre dans le sling. Et pourquoi était-elle énervée ? Car justement elle était fatiguée. Et plus un bébé est fatigué, moins il arrive à s’endormir. C’est un cercle vicieux. Il cherche le sommeil, n’est pas apaisé, râle et peine à s’endormir. Mais j’arrivais toujours à mes fins et Charlie finissait par rejoindre les bras de Morphée.

Je ne parlerais pas ici des écharpes de portage en détail (voir mon article dédié ici) car ce n’est pas le sujet mais c’est très bénéfique pour les bébés. La position verticale est top pour les reflux, votre bébé est contre vous et votre coeur, il est rassuré, protégé et retrouve la position foetale comme dans votre ventre et cela prolonge le lien avec la maman ou le papa. Du coup le portage c’est à volonté car votre bébé a énormément besoin d’être rassuré les premiers mois de sa vie et cela va jouer sur sa confiance en lui.

Mais en même temps, ses 3 mois approchaient et la notion de routine et rituel me trottait dans la tête. Je me sentais prête à mettre tout cela en place. 
Je me suis beaucoup demandé si il y avait un âge minimum, si ce n’était pas trop tôt, ou trop tard. Finalement il s’avère que les rituels peuvent être mis en place dès la naissance. Cependant je pense qu’il faut s’écouter et se lancer lorsqu’on en ressent le besoin, qu’on perçoit que son bébé est prêt. Alors surtout, pas de pression, si vous êtes plutôt en ce moment en mode survie avec votre nouveau-né, ça sera pour plus tard.

Rythme de la journée

Le temps d’éveil

Vouloir instaurer des siestes pour le bien-être de son bébé c’est bien mais quand doivent-elle avoir lieu ? Voici un tableau sur le temps d’éveil de votre bébé, selon son âge, qui vous éclairera :

temps-eveil
données recueillies sur @lanuitdespetits

Par exemple Charlie qui a 3 mois a un temps maximum de 2h30 entre chaque sieste. Si elle montre des signes de fatigue avant je vais bien sûr lui proposer une sieste dans son berceau ou dans le sling. Pour les siestes comme pour le coucher il faut accompagner son bébé dans son sommeil et si vous mettez votre bébé dans son berceau veillez à ce que la chambre soit plongée dans le noir.

La danse des biberons

Parallèlement, nous décidons, sur les bons conseils de ma copine Bénédicte et de sa Nanny, de donner désormais des biberons à heures fixes. Cela va contribuer à rythmer sa journée et à lui donner un cadre rassurant car chaque action sera plus prévisible pour elle. Et soyons honnête cela nous fait aussi un bien fou d’avoir des journées moins anarchiques.

8h-9h / 12h / 16h / 20h

À 3 mois Charlie est une petite buveuse de lait : elle peine souvent à finir 180ml le matin et le soir (elle peut en boire que la moitié) mais va engloutir 210ml à 16h. Depuis que nous avons instaurer les biberons à heures fixes, elle ne réclame pas « entre les repas » et a toujours faim lorsqu’on lui propose son biberon.

sommeil

Le coucher

Le dernier biberon à 20h sonne la fin de la journée pour Charlie. Elle sait, à force de répétitions, que après son biberon, son petit rot, nous l’emmenons dans la chambre pour la préparer à la nuit.

C’est à partir de ce biberon que le rituel du coucher commence pour nous. Comme elle est encore petite nous faisons très simple mais nous prenons notre temps pour la détendre au maximum et l’accompagner dans son sommeil.

  • Biberon dans le salon, sans télévision ou musique
  • Bain en nage libre (1 jour sur 2)
  • Change dans la chambre avec une lumière tamisée
  • Petit massage des cuissots et des minis pieds en lui parlant à voix basse
  • Un peu de portage pour la rassurer, lui chanter une chanson, lui dire qu’il est l’heure d’aller au dodo…
  • Et hop dans le berceau, avec la tétine, tout en continuant de lui parler et de lui caresser le visage ou le ventre

Pour illustrer, tous les soirs je dis à Charlie que son papa et sa maman sont fiers d’elle, qu’elle a passé une super journée, qu’elle a bien joué, qu’elle a appris plein de choses (elle commence à attraper, à tenir sa tête…) et que c’es important de dormir pour bien enregistrer toutes ces découvertes et en faire d’autres le lendemain, que maintenant il est l’heure d’aller aux Pays des Rêves. Que là-bas, elle peut jouer, marcher, danser, courir et même voler dans les airs ! Que papa et maman sont juste dans la pièce à côté, pas très loin et que tout à l’heure ils viendront dormir à côté d’elle.

Je ne vous cache pas que nous retournons la voir 3 ou 4 fois mais elle trouve le sommeil seule dans son berceau et vers 20h30 notre soirée à 2 peut commencer. 
À 4h du matin elle se réveille pour son biberon, se rendort très vite la plupart du temps, puis se lève vers 8h15 (un bébé dort le soir entre 10 et 12h). Et hop, c’est reparti pour une journée ! 

Des résultats rapides

Nous avons mis tout ça en place en même temps et du jour au lendemain. J’en ai d’abord parlé avec mon chéri pour que nous soyons tous les 2 sur la même longueur d’onde et que l’on se partage les rituels un jour sur deux.
Cela fait une semaine que nous avons bousculé pour le mieux nos habitudes et je suis ravie. C’est intense car elle fait pour le moment des sieste de 45 minutes donc nous avons le sentiment de passer nos journées à jouer avec elle puis à la coucher, telle une boucle infinie. Mais le soir nous apprécions le calme et de dîner tranquillement. Et nous sommes beaucoup plus détendus ! Nous sommes enfin bien loin des premiers mois…

Du côte de Charlie, je la sens plus apaisée, moins énervée. Elle est toujours très dynamique et à fond sous son arche à pédaler ou a parler avec ces jouets mais il n’y a pas de crise de larmes. Un bébé a besoin de structure pour être rassuré, il n’attend que ça, alors lancez-vous et surtout armez-vous de patience !

5 questions à Sandra, consultante en sommeil

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis maman d’un petit Léon qui a 2 ans. À la naissance de mon fils, la maternité m’a bouleversée et mes priorités ont changé. J’ai quitté mon job de cadre supérieur dans la finance pour me former aux États-Unis à l’accompagnement parental et au sommeil de l’enfant. J’accompagne aujourd’hui les parents souhaitant améliorer la qualité de sommeil de leur enfant et son bien-être au quotidien. Je suis également engagée dans une association qui œuvre pour promouvoir la bienveillance éducative (Ensemble pour l’Education de la Petite Enfance – eduensemble.org).

Voici 5 questions qui reviennent beaucoup chez les mamans qui cherchent a trouver un peu de sérénité en offrant à leur bébé un cadre.

Si mon bébé ne semble pas fatigué, puis-je le forcer à faire des siestes?
Les tout-petits ont un grand besoin de sommeil diurne, entre 2 et 6 heures en fonction de leur âge. Il est essentiel de répartir le sommeil de son enfant sur la journée pour lui permettre d’être en forme et éviter l’excès de fatigue (facteur perturbant l’endormissement). Un bon indicateur à suivre est le temps d’éveil entre 2 siestes. À la naissance, un nouveau-né a une capacité d’éveil d’environ 1h, vers 6 mois de 2h et vers 12 mois de 3h (cf le tableau plus haut). Mon conseil : n’attendez pas que votre bébé pleure pour lui proposer une sieste. 

Que penses-tu des siestes en écharpe ou en sling ?
Lors des 3 premiers mois de l’enfant – que l’on appelle aussi 4e trimestre – je recommande fortement le portage. Porter son bébé tout près de son cœur favorise le lien d’attachement. Laissez-le dormir en portage, cela lui rappelle sa vie in-utero et le rassure. Dès la naissance, je recommande également de faire dormir votre bébé régulièrement dans son berceau pour l’habituer à son espace de sommeil.

Comment faire pour que les siestes de mon bébé durent plus longtemps ?
Assurez-vous que les conditions d’endormissement pour la sieste soient identiques à celles du soir. Les tout-petits sont rassurés par la mise en place d’un rituel, il est essentiel au bébé et lui permet de remplir son réservoir affectif afin de se séparer en douceur. Après le rituel, mettez-le en tenue confortable et gigoteuse puis couchez bébé dans son lit dans le noir total. L’emmaillotage et les bruits blancs sont très utiles pour aider les nouveau-nés.

Comment dois-je réagir face à mon bébé qui hurle lorsque je le pose dans son berceau et qui ne s’endort que dans mes bras ?
Il faut évidemment réconforter votre bébé par votre présence, des mots doux, des caresses. Si votre bébé est tout petit, profitez de ces instants si précieux, il n’y a rien de plus merveilleux que de sentir bébé s’endormir contre soi. Si votre bébé a plus de 4 mois et s’endort uniquement dans vos bras, il vous faut une bonne dose de patience et beaucoup d’amour pour l’accompagner vers l’autonomie du sommeil. Plus vite vous pratiquerez la mise au lit encore éveillé, plus vite votre bébé sera habitué à trouver le sommeil par ses propres moyens et il s’endormira apaisé.

Combien de temps puis-je laisser mon bébé pleurer lorsque je le couche ?
Ecoutez votre bébé et observez-le, s’il pleure c’est qu’il a quelque chose à vous dire. Accompagner son bébé vers un sommeil serein est essentiel, et la mise en place d’un rituel peut grandement l’aider. S’il pleure beaucoup au moment du coucher c’est probablement qu’il est déjà trop fatigué. Reprenez-le, faîtes lui un câlin le temps qu’il s’apaise et reposez-le dans son lit. Lors d’un réveil nocturne, patientez quelques instants pour lui offrir l’opportunité de se rendormir seul. Si le volume augmente, intervenez sans attendre pour le réconforter.

Que proposes-tu pour accompagner les mamans ?
De vous accompagner avec douceur et bienveillance pour améliorer le sommeil de votre enfant et de vous aider à passer le cap des nuits difficiles. Après un premier échange initial par téléphone, je vous enverrai un questionnaire détaillé pour tout comprendre du rythme de sommeil de votre enfant et de son environnement. Cela me permettra de rédiger un programme sur-mesure qui soit adapté à votre enfant et vos valeurs parentales. Une consultation d’une heure est prévue et un soutien illimité pendant deux à trois semaines. Je serai à vos côtés, jour après jour, pour atteindre vos objectifs. Vous retrouverez enfin le plaisir des nuits sereines pour plus de bonheur au quotidien.

Pour prendre rendez-vous direction lanuitdespetits.com et surtout suivez Sandra sur Instagram, elle y partage de nombreux conseils. Et à vous ensuite les nuits plus douces.

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