Comment soulager une migraine ?
Vous avez été nombreux (très nombreux) à répondre à mon appel au secours concernant mes migraines sur Instagram. Et comme promis, j’ai décidé de mettre noir sur blanc tous vos conseils pour aller mieux. Ainsi je peux les partager aux personnes comme moi, comme vous, qui se retrouvent souvent impuissants quand une crise pointe le bout de son nez ou persiste. Mais avant cela, quelques mots sur mon expérience de migraineuse.
Migraine… ou pas ?
Des crises douloureuses de 4 à 72 heures entre lesquelles les symptômes disparaissent complètement, une douleur qui « pulse » de façon régulière au rythme des battements du coeur et principalement sur un seul coté du crâne, une intolérance à la lumière et au bruit et éventuellement des nausées et des vomissements ? Ne cherchez plus et bienvenue dans la grande famille des migraineux. D’autres symptômes peuvent bien sûr s’ajouter à cette liste mais celle-ci correspond à la trame de base, soit les 1ères questions que vous posera votre médecin pour vous annoncer fièrement que oui, vous avez des « céphalées ».
Pour ma part les crises peuvent varier en intensités et d’autres effets font alors leur apparition. Une sensation de chaud / froid peut se faire ressentir, je me sens vide et sans force, le moindre effort physique ou d’élocution devient un calvaire… Vite, ma chambre, mon lit, volets fermés, une poche de froid sur les yeux et … le silence.
Mes débuts
Depuis toute petite les migraines font parties de ma vie. Même si à l’époque un peu d’aspirine suffisait à me calmer (je me revois enfant, avaler de grands verres d’eau avec un sachet d’Aspegic), les migraines sont devenues plus tenaces avec le temps. Deux grands-mères et une maman migraineuses, je ne me suis jamais inquiétée. Et je me laissais trimballer de scanner en IRM, en passant par des prises de sang. Rien à l’horizon. Tout va bien. Tout est en ordre ! Juste peut-être un petite carence en sucre. Mais comme je n’aimais pas ça et n’aime toujours pas ça c’était plutôt normal.
Plus tard, les migraines apparaissaient uniquement une fois par mois. Pas la peine de préciser quand. Là non plus je ne m’alarmais pas. Après tout c’est le lot de toutes les femmes, pensais-je.
Aujourd’hui
Je ne prends plus la pilule depuis des années, bye bye les hormones. Voilà déjà un facteur écarté. Et je porte des lunettes de vue lorsque je travaille ou vais au cinéma. Deux facteurs écartés !
Pourtant aujourd’hui c’est quand même une crise par mois minimum o-bli-ga-toire. Au début ou à la fin de mes menstruations, au choix, mais pas seulement. Le temps aussi joue énormément sur moi. Un changement de température important (froid ou chaud) et hop c’est parti. Je peux aussi me donner mal à la tête toute seule. Il suffit que je sois stressée plus que d’habitude, car je suis de nature anxieuse, que je n’arrive pas à me détendre et je sais que la migraine va arriver, que c’est inévitable. Par exemple, au travail, à chacun de mes premiers jours dans une nouvelle rédaction, je savais que je finirais avec un mal de tête. Ou bien lors des événements familiaux… Ses situations m’angoissent. La peur de ne pas bien faire, de ne pas se faire accepter, je suis tendue et en quelque sorte je me crée mon mal de tête.
Un autre facteur qui très souvent me déclenche des migraines… l’alcool. Bon ok, je vous vois venir. Qui n’a pas eu mal aux cheveux un lendemain de cuite ? Sauf que chez moi, cela va au-delà de ça. Si j’ai le malheur de boire un verre de vin lorsque mon corps n’est pas d’accord (je parle bien d’un seul verre de vin!), hop la migraine s’invite. Aujourd’hui j’arrive plus ou moins à anticiper, je dois commencer à reconnaitre les signes et à mieux m’écouter. Mais qu’est-ce que cela peut être frustrant parfois ! Après plusieurs verres bien sûr qu’elle débarque dès le lendemain matin mais là, je m’y attends plus au moins : si je ne bois pas d’eau régulièrement pendant la soirée je sais que le lendemain je vais souffrir. Et cela toute la journée.
Mes traitements
Avoir une migraine en moyenne 1 à 2 fois dans le mois n’est pas assez important ou grave pour les médecins. Je trouve cela complètement ridicule. Ils devraient plutôt se préoccuper de l’intensité de la douleur et pas seulement de la fréquence. Surtout que plus le temps passe et plus mes migraines durent dans le temps. Un jour, deux jours, trois jours… Et cela devient un cercle vicieux. J’ai mal, je stresse de ne pas réussir à faire partir la douleur, je me focalise trop dessus, je n’arrive pas à me détendre et inévitablement le mal persiste et perdure.
Longtemps les médecins m’ont conseillé des médicaments « standards ». Je l’ai mentionné plus haut, plus jeune je prenais de l’Aspegic. Avec le temps il a fallu passer à autre chose et j’ai donc opté pour le Doliprane, puis très vite les Prontalgine. Ce dernier me réussissait pas mal. Un mélange de paracétamol et de codéine pour les douleur modérée à intense. J’avais trouvé le graal… jusqu’à ce que mon corps s’habitue et que cela ne me fasse plus aucun effet (et aujourd’hui il n’est plus disponible sans ordonnance). Ils m’ont alors parlé d’Advil Caps à base d’ibuprofène pour que je change un peu de molécule mais cela n’agissait pas plus.
Pendant longtemps j’ai stoppé les médicaments. J’en avais assez d’avaler tout ça pour rien. Je me suis concentré sur les petites choses naturelles qui me faisaient du bien et me soulageaient un instant (voir la fin de l’article). Puis un jour la douleur devenant de plus en plus insupportable je suis allée chez un neurologue. Quelques questions et un traitement aussitôt prescrit : Almotriptan et Kétoprofène. Je crois que la magie a opérée 6 mois environ avant qu’une fois de plus mon corps ne s’habitue. Ensuite j’ai eu le droit à du Zolmitriptan couplé avec du Voltarène et éventuellement du Lamaline (paracétamol, caféine et extrait d’opium). Si les crises sont minimes cela fonctionnent. Je n’ai pas dû tomber sur le bon triptan pour le moment.
*** Attention ! Ne prenez pas de médicament sans l’avis de votre médecin.
Le regard des autres
Avoir des migraines c’est une chose. On apprends plus ou moins à vivre avec, à connaitre notre corps, savoir ce qui lui fera du bien pour le soulager et avec un peu de chance réussir à se soigner. Mais ce qui nous empêche de « bien vivre » nos crises c’est aussi le regard des autres.
« Ah tu as mal à tête ? Bah prends un Doliprane… »
Dire « j’ai mal à la tête » peut paraitre tellement banal que parfois je n’ose pas me plaindre. Ou dire clairement qu’il serait préférable que je rentre chez moi m’allonger si je ne veux pas aggraver la situation et me trainer ça pendant deux jours. J’ai l’impression de perdre toute crédibilité et d’être faible. Et le fait de devoir se justifier en étalant toutes la liste de mes symptômes ne rend pas la situation plus simple au contraire. Qui a besoin de se justifier d’aller mal ?
Je me sens aussi ridicule quand je dois annuler un dîner ou une soirée car « j’ai mal à la tête ». Ça sonne comme l’excuse la plus nulle du monde, non ? Aujourd’hui mes proches savent que je suis migraineuse et que je ne joue pas la comédie. Les pleurs auxquels assistent mon chéri peuvent témoigner en ma faveur. Ou bien il suffit d’un simple regard à ma tête devenue beaucoup trop pâle et à mon regard cerné pour comprendre que je ne suis pas dans mon assiette. Et non je ne porte pas des lunettes de soleil au bureau pour le style…
Il y a quelques semaines j’ai pris mon courage à 2 mains et je suis allée voir un étiopathe. Beaucoup d’entre vous m’ont conseillé de me tourner vers ce type de médecine et cela m’a fait un bien fou. Pas vraiment (pour le moment) pour mes migraines mais de façon général. Je me suis sentie libérée d’un poids et je compte bien retourner le voir ! Pour ceux et celles qui se demandent ce qu’un étiopathe soigne, c’est très simple : quasi tous les maux. Et sans médicament. Il arrive, via quelques manipulations à trouver nos failles et remettre nos énergies en placent. Je n’en dis pas plus, je vous conseille de tenter l’expérience !
______
Voici un top 10 des choses à faire pour contrer la migraine et se soulager
Attention, pas de remède miracle par ici mais des astuces pour mieux vivre vos crises.
-
- Se mettre dans une pièce sombre et s’isoler du bruit (je suis adapte des boules quiès et des masques dans ces cas-là).
- Selon votre besoin : une lingette fraîche ou un masque en gel décongestionnant pour se rafraîchir OU une bouillotte sèche que l’on passe au micro-onde ou une douche brûlante.
- Se masser les tempes, le cuir chevelu, avec des huiles essentielles à la menthe poivrée (voir aussi mon article sur le roll-on aux huiles essentielles) ou du baume du tigre, de façon appuyée.
- Boire beaucoup beaucoup d’eau ou de tisanes à base de gingembre pour se réhydrater (la recette : trois fines rondelles de gingembre frais dans un bol rempli le bol d’eau chaude que l’on laisse infuser pendant 30 minutes avant de retirer les rondelles pour boire la petite eau chaude OU une demie cuillère à café de gingembre en poudre diluée dans 150 ml d’eau chaude avec une cuillère à café de miel).
- Se concentrer sur sa respiration pour se détendre, relâcher ses cervicales et se focaliser sur autre chose. L’appli Respirelax est vraiment pas mal pour cela !
- S’essayer au yoga et plus précisément jeter un oeil aux videos Yoga With Adriene comme celle-ci ou bien celle-là.
- Porter des lunettes contre la lumière bleue pour reposer ses yeux (peut-être mieux que les lunettes de soleil…).
- Marcher à l’air frais. Si tu habites au bord de la mer, profites-en ! Personnellement j’adore marcher sous la pluie à ce moment-là.
- Se munir d’un galet de Lapis lazuli, réputé pour apaiser les maux de tête. C’est en effet une pierre d’équilibre, d’apaisement, de régulation et de réparation. Vous pouvez mettre à profit son action curative en l’appliquant sur les zones douloureuses de la tête ou des cervicales. Puis dormir avec une pierre de Lapis Lazuli sous votre oreiller pendant quelques jours, pour prévenir la réapparition de la migraine.
- Faire une cure d’Antemig, un complément alimentaire à base de magnésium et de grande camomille réputée pour prévenir les migraines.
Génial ton article. J’avais des crises irrégulières également, mais souvent avant de partir en voyage. Maintenant je n’en ai plus qu’au moment de mes règles. Avant un rien me les déclenchait. Là je pense sincèrement que sortir du mode de vie parisien m’a fait du bien. Mais bon, il faudra bine que j’y retourne, alors je prends les conseils. J’ajouterais aussi le rythme de sommeil, s’il n’est pas régulier (genre une grasse mat le samedi matin) ça peut déclencher des migraines
aurorevoyage.com
Belle journée !
Hello Julia
Je suis un peu pareil, depuis 10 ans des maux de tête durs à expliquer. J’ai eu un traitement pour le réaligner les mâchoires pendant 5 ans. Mais toujours les maux. Une ostéopathe super qui a su diminuer l’intensité. Puis j’ai enfin décidé de boire beaucoup (oui c’est con mais en fait jai réalisé très tard que je buvais très peu) et ça soulage aussi un peu. Aujourd’hui je regarde du côté de l’alimentation. J’ai encore des gros maux de tête très souvent après le sport, mais j’en ai moins qu’avant. Petit à petit …
Alimentation, hydratation et ostéopathe (etiopathe pour toi) peuvent être des pistes.
Bon courage …
Alalala boire ! C’est mon énorme problème je crois ! 2/3 verres d’eau par jour mais je n’arrive pas à boire plus… Je me suis promis de me forcer là-dessus et aussi de retourner voir l’éthiopathe. Il m’avait d’ailleurs débloqué un peu les mâchoires mais dès qu’une crise est réapparue je les ai sentie se resserrer presque aussitôt. Dès que je trouve la remède miracle je vous le partage en tout cas !
Oh oui je pense que tu as raison, la fatigue joue beaucoup ! Et parfois me lever à 11h ne me réussit pas du tout tout comme être réveillée à 6h par mes chats… Je fais de cure de mélatonine pour essayer de réguler tout ça du coup 🙂
Le jour où tu auras compris le mécanisme de la migraine, tu n’auras besoin de personne pour la combattre. Ce mécanisme, je l’explique dans « Bye Bye Migraine «
Je souffre également de migraine et je t’avoue que j’en ai assez des pilules. Je porte également des lunettes, mais rien n’y fait. Je vais essayer quelques-unes de tes méthodes qui pourraient peut-être m’aider.